Le « cantu in paghjella » est une métaphore qui désigne simultanément un genre – profane et religieux- et une technique vocale. Sa spécificité réside dans la technique du « tuilage » et celle du « mélisme ».
La conjugaison de ces deux techniques, qui se soutiennent et s’amplifient mutuellement, empêche la synchronisation et donc l’unisson. Le « cantu in paghjella » est transmis oralement, de façon non-formelle.
 

A PROPOS DE L'ASSOCIATION

La paghjella, ce chant spécifique à la Corse, dont l’origine remonte à la nuit des temps, était menacée de disparition. L’Unesco a reconnu l’importance du Patrimoine Culturel Immatériel et, en 2003, une Convention a été signée par 200 pays, dont la France. En 2005, à l’initiative de Petru Guelfucci, l’Assemblée de Corse a demandé à l’Etat de porter le dossier devant les instances de l’Unesco afin que le Cantu in Paghjella soit inscrit sur la Liste des Chefs-d’œuvre du Patrimoine Culturel Immatériel. Ce fut chose faite en 2009, lors du congrès d’Abou Dabi. C’est encore, à ce jour, le seul projet français à être inscrit sur la Liste de Sauvegarde.

Notre association Cantu in Paghjella a été chargée par l’Unesco de mener à bien cette démarche. Désormais nous pouvons compter sur le soutien de la Collectivité de Corse et de la DRAC.
Nos objectifs sont clairs. Il s’agit de pérenniser le Cantu in Paghjella en s’appuyant sur une communauté de praticiens - paghjellaghji - pour le transmettre aux jeunes générations. Avec le temps et l’expérience, notre projet s’est élargi. Aujourd’hui, cela nous fonde à avoir l’espoir, non seulement de transmettre la paghjella, mais aussi de créer de nouveaux chants, qui revivifieront ce patrimoine unique et précieux.

SYMPOSIUM JUIN 2017